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Le guide infaillible pour expliquer les règles à sa fille

✍️ Article mis à jour le 6 février 2024

Expliquer les règles à sa fille est un moment clé. Et pourtant, il vous semble que c’est arrivé si vite… Comment s’y prendre ? Comment être certaine d’avoir les bons mots et la bonne attitude ? Rassurez-vous, vous trouverez ici compilés tous les conseils imparables pour faire de ce moment une réussite. Dans cet article, je vous donne des pistes pour aborder le sujet le plus simplement et le plus naturellement possible.

À quel âge parler des menstruations à sa fille ?

Selon l’Analyse du comportement sexuel des Jeunes (ACSJ) menée en 1994, 90 % des adolescentes ont eu leurs premières règles entre 11 et 14 ans, dont 60 % à 12 ou 13 ans.

Expliquer le cycle menstruel à sa fille, cela peut vous paraître prématuré, difficile, ou devenir l’une de ces missions qui attendent sur le tableau de la procrastination. C’est pourtant aussi la mission d’un parent de pouvoir en parler.

La règle d’or : Saisissez toutes les questions lorsque votre fille les aborde, avec simplicité et clarté, même dès le plus jeune âge.

Et si elle ne vous en parle pas, prenez l’initiative en vous posant ces questions :

  • À quel âge avez-vous eu vos premières règles ? Dans ce domaine, la génétique ne fait souvent pas dans l’originalité.
  • Avez-vous noté des signes précurseurs ? (Seins qui se développent, des hanches qui se dessinent). Il est généralement admis qu’à partir de ces signes, les premières règles apparaissent dans les deux années suivantes.

Etes-vous prête à parler de règles à votre ado?

Place à l’auto-analyse pour aborder cette question. En toute sincérité, vous vous sentez :

Absolument pas prête

Certaines mamans peuvent se sentir désemparées. Mais il suffit de se mettre à l’aise avec ce processus naturel et de l’aborder avec simplicité.

Quel que soit le rapport mère-fille, ou votre propre expérience, prenez ce temps pour lui parler.

Ne cédez surtout pas à la tentation du minimum syndical, sous prétexte que les ados d’aujourd’hui sont bien plus averties. Révisez un peu et choisissez un moment serein. Respirez, et lancez-vous. Avec votre sincérité et cet article en mémoire, ça devrait ien se passer pour vous.

À peu près prête

Créez des moments de partage décontractés et profitez de l’un d’entre eux. Vous pouvez également exprimer à votre fille vos craintes quant à cette discussion. Mais vous pourriez bien être surprise du degré de maturité de votre chère petite. Essayez de ne pas céder à l’émotion. Cela sera l’objet d’une prochaine soirée avec vos meilleures amies.

Dans les starting-blocks

Vous êtes prête depuis sa naissance. Vous avez la connaissance, l’assurance et la manière. Bravo ! Attendez le bon moment et n’oubliez pas de ménager des pauses pour laisser votre fille s’exprimer

Au besoin, posez des questions ouvertes. (Que penses-tu de… ? est toujours préférable à : tu n’as pas de questions ?)

Expliquer les règles de manière simple

La plupart des enfants de plus de 8 ans savent déjà comment on fait les bébés. Si l’éducation sexuelle a sa place dans l’explication des règles, vous n’êtes pas obligée de poser d’emblée l’équation : règles = attention grossesse.

Votre fille apprivoise un corps qu’elle ne reconnaît peut-être pas. Et elle a d’abord besoin d’être rassurée.

L’adage selon lequel on a peur de ce que l’on ne connaît pas est ici, tout à fait approprié.

L’explication physiologique

Vous pouvez, par exemple, évoquer les règles comme un élément d’un cycle qui se répète chaque mois.

Du côté anatomique, l’explication peut se résumer ainsi :

L’utérus (un organe qui ressemble à une poire à l’envers) prépare chaque mois un nid pour un éventuel bébé en épaississant sa paroi.

S’il n’y a pas d’embryon à accueillir, la surface de l’utérus se détache pour que l’organe puisse se nettoyer. Et cela recommence le mois suivant dans un cycle de plus ou moins 28 jours.

Les règles, c’est l’évacuation de la muqueuse (paroi) inutile en l’absence d’embryon (futur bébé), et qui chemine le long du col de l’utérus jusqu’au vagin, pour finir dans nos sous-vêtements.

Et comme la mentalisation est d’une grande alliée pour appréhender le sujet, nos chères ados seront rassurées de savoir que les règles ne dépassent pas le volume d’une petite tasse à café sur toute la période de règles.

À cet instant, vous pouvez respirer, non sans ajouter qu’une grossesse est possible, QUEL QUE SOIT le moment du cycle. Vous pouvez vous aider d’une petite pause pour accentuer le propos (mais pas trop mélodramatique).

Aborder les sujets annexes

Les règles sont le cœur du sujet, mais il existe des questions annexes. Les pertes blanches peuvent susciter de l’inquiétude chez nos ados. D’un aspect pratique, celles-ci peuvent donner un indice sur la date d’arrivée des règles.

Pourquoi ne pas inviter votre fille à appréhender son cycle en prenant des notes dans un joli carnet ?

On en parle des douleurs et des émotions ? Évidemment.

C’est capital de la rassurer sur les effets des menstruations, qui peuvent l’angoisser. Mais le corps s’exprime seulement sur sa nouvelle fonction par un certain inconfort (sautes d’humeur, éventuels maux de tête, fatigue, etc.).

Aider sa fille à se sentir plus à l’aise avec l’idée des règles

Une chose est de transmettre des explications. Une autre consiste à faire intégrer qu’on peut vivre sans se compliquer la vie à cause des règles. Et même les célébrer !

Les protections hygiéniques féminines

Même si, personnellement, je ne jure quasi que par les culottes menstruelles, il est essentiel d’expliquer à sa fille les différents produits disponibles et de lui apprendre à prioriser son confort. Au choix :

  • serviettes hygiéniques (jetables ou lavables)
  • tampons
  • coupe menstruelle
  • culotte de règles

Un petit échantillonnage peut s’avérer utile. (Pour le flux instinctif libre…, c’est un peu tôt.)

Aux premiers indices que la puberté frappe à la porte, conseillez à votre fille d’en emporter avec elle dans son sac. Ainsi, elle sera plus sereine. Et vous aussi.

La rassurer en cassant les idées reçues sur les règles

  • Non, le sang des règles n’est pas sale. Il est différent, car il est plus riche que le sang de nos veines.
  • Non, ce n’est pas normal d’avoir mal. (Une douleur intense doit être prise en charge)
  • Oui, on peut pratiquer une activité sportive quand on a ses règles.
  • Et non, les règles ne font pas rater la mayonnaise.

Encouragez-la à la curiosité sur le sujet

En l’orientant vers des sources fiables, bien entendu. Proposez-lui des sites, des livres qui parlent des menstruations ou incitez-la à se tourner vers une cousine plus âgée, ou l’une de vos amies avec qui elle a des affinités, si elle souhaite s’ouvrir à quelqu’un d’autre que sa môman. Cela vous sera utile pendant de longues années, croyez-moi sur parole de tata la plus cool de la famille.

Vous voilà armée, sereine et confiante pour expliquer les règles à votre fille. C’est un moment privilégié, profitez-en comme d’une occasion de complicité, parce que même Mamie (avec la majuscule de l’autorité féminine) le dit, les enfants ça grandit trop vite.

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